mercredi 26 novembre 2014

Maladie

Je hais cette maladie qui me fait honte.


jeudi 20 novembre 2014

Le petit prince


Je sais, le petit prince, c'est un fable simple, poétique presque niaise sur la vie. Et alors, moi j'aime le petit prince, je m'y perds, je m'y retrouve...


La méfiance est née pour de nombreuses raisons, surtout la maladie, mais aussi le regard des autres sur le trouble psychiatrique, la perte de confiance en soi, les traitements, les psychotiques, les psychotropes, les sevrages, l'internement, les hôpitaux psychiatriques, les hallucinations, les doutes, les pleurs, la dépression, les angoisses, l'anxiété, l'arrêt du travail, le suicide, les idées noires, l'envie de mourir, le doute, la douleur, la difficulté, la folie, l'hygiène, les restrictions, les médicaments, la thérapie, la honte, la déception, la culpabilité,... pour ces quelques raisons, je me suis mise à douter de moi.
Quand les yeux voient des choses qui n'existent pas, quand les autres sont ceux qui voient juste, quand nos impressions sont flouées par la maladie, quand pendant un moment, il faut savoir ne plus s'écouter pour ne faire confiance qu'au traitement, une thérapie, un protocole, un médecin...

Le trouble psychiatrique c'est comme un myope, sans lunettes, il ne voit pas bien. Il enfile ces lunettes et il voit clair. Sans lunettes, il est obligé de tendre la main, il confond les choses, il pense qu'il voit mais il se trompe. Le malade psychiatrique c'est la même chose, sauf qu'il ne sait jamais s'il a ses lunettes ou pas. Je souffre de myopie mentale, je fais tout pour avoir en permanence mes lunettes avec moi mais je n'en suis pas sûre, certaine. Alors plane ce doute, en permanence, ''est ce que je vais bien ?''. J'ai appris à ne plus me faire confiance, à ne plus m'écouter, à ne plus croire ce que je croyais... Cette maladie m'a appris à me déconstruire.
A la question ''Tu vas bien ?'' , je réponds ''Comment tu me trouves ?''
Je déteste cette maladie pour toute la confiance qu'elle m'a prise, pour la honte qu'elle a posé sur moi.

Je hais cette maladie pour celle que je suis devenue, méfiante, peureuse, incertaine.

J'ai appris aussi à ne plus avoir confiance en l'autre, le regarder comme quelqu'un qui d'un coup pouvait me nuire par une phrase, un mot, une attitude me plonger dans l'abysse de la dépression, me faire pleurer, m'humilier.

J'ai vu dans l'autre celui qui quand il le voulait, quand il le décidait m'internait ''hospitalisation à la demande d'un tiers''. J'ai compris que j'étais à la merci, la merci de l'autre.

Alors j'ai appris à survoler, à ignorer, à effleurer sans m'attarder, j'ai appris à faire semblant. Plus personne n'était digne de monter dans ma tour.

Un à un, tous ceux qui comptaient, je les ai réduit à rien, il était de la poussière.

2007 je tombe malade
2014 je ''revis''

Concours de circonstance, je ne sais pas. Plein de choses ont bougé. D'un seul coup, je me sens embarquée par quelque chose de bien plus fort que moi, de bien plus grand que moi. Je me suis faite avoir, comme j'aime le dire, aujourd'hui. J'ai laissé des gens me toucher.
I
l aura fallu 7 ans pour que je redise sincèrement
 ''je crois en la qualité humaine'',
''Je pense qu'ensemble on est plus fort'',
 ''seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin''.

Je crois au nouveau en l'intelligence collective. Je pense sincèrement que le groupe, la communauté peuvent ne pas être uniquement la somme d'individualité. J'adhère au 1+1 = 3.

Je pense que je peux devenir meilleure parce que je suis avec les autres. Je pense que j'ai ma valeur et que je peux la mettre au profit de quelque chose qui me dépasse.

J'ai retrouvé tout cela, simplement parce qu'un homme m'a apprivoisé. Ce n'était pas pour m'aimer, pour m'avoir, c'était uniquement pour être ensemble avec d'autres . De nous est né une communauté avec des valeurs, des individualités, des singularités mais surtout avec un projet collectif ''Atteindre la lune''.

Atteindre virtuellement la Lune en cumulant des km pour sa petite fille atteinte d'une maladie grave.

Alors que cela faisait des années que je survolais ma vie, j'ai été touchée en 7 mois. Cet homme m'a redonnée mon humanité, et a rendu au monde son humanité.

Je sais qu'il n'a rien fait contre moi, qu'il a juste facilité, qu'il m'a aidée, acheminée. Je  ne suis même pas certaine qu'il se doute de tout cela.

Cette aventure folle a changé ma vie.

Même si aujourd'hui, demain tout cela devait s'arrêter, je n'aurai plus peur de la vie, plus peur de moi, plus peur des autres... Je n'ai plus peur de tomber, je sais que je pourrais me relever et que l'on pourrait m'aider.

Alain, je me souviendrai de toi, de cette aventure pour toujours parce que tu as remis de la couleur dans ma vie. Tu as sauvé ma vie.

Merci.



Dans le petit prince :
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche : - Ah! dit le renard... je pleurerai.
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
· Bien sûr, dit le renard.
· Alors, tu n'y gagnes rien !
· J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.

Récit de Trail - Course des Volcans - 12 km 200 d+

Vidéo sur la Course
Course des Volcans







1h13

Récit de Trail - Trail d'Emilie 12.5 km 460 m d+



Le temps était pas terrible..
 j'avais pas envie, mais tellement envie de revoir les Lounautes, que ça m'a donné des ailes...

Je suis partie tout feu, tout flamme avec une Lounaute Aline, arrivés à Riom (moitié du chemin).

 Oups oups, j'avais oublié mon sac avec mes chaussures, mon eau, un coup des LOUTINS CACHEURS DE SAC.... Demi tour en catastrophe !!!!

retour à la maison, je récupère le sac, appelle une autre Lounaute Paula déjà sur place pour qu'elle nous récupère nos dossards.

Plus de peur, que de mal, nous sommes arrivées, les LOUTINS ont été farceurs mais pas trop....

On regarde le 23 km partir, et hop je m'active...

Honte sur moi, Faute avouée à moitié pardonner j'espère que tu me comprendras. Je pense que oui, parce que l'on est tous un peu comme ça.

Sur le départ en plus des Lounautes, il y avait deux collègues de travail, deux garçons (je fais un métier d'hommes) et avec ma FIERTE mal placée je voulais au moins être devant un... c'est pas joli la compétition, surtout qu'en tant que Lounautes je me dois être plus ''digne'' que ça, je porte tout de même ton cœur sur mon cœur avec mon tee shirt.

J'avais pris des petits cailloux dans mon sac, et je m'étais dit que s'il me double , je lui lancerai... Dans une grande montée, je l'ai doublée, au lieu de lui dire, suis moi, aide toi de moi pour monter, je l'ai nargué (je suis pas fière)... Après la grosse grimpette, une belle descente avec de la boue.


Prétentieuse parce que j'avais doublé mon collègue, j'y suis allée à fond. Les Loutins m'ont vite rattrapée. Badaboum !!!!
Une première fois sur le dos...
Je me suis vite relevée toujours pour qu'il ne me double pas, et BADABOUM une deuxieme fois, devant, sur les genoux...


j'ai encore continué, et je suis arrivée devant lui.
En rentrant j'ai pris un bain et je me suis faite masser...

j'ai Mangé avec Les LOUNAUTES, j'ai compris pourquoi les loutins avaient fait tout ça. On ne peut pas GAGNER en marchant sur les autres, pas quand on est LOUNAUTES. On gagne ENSEMBLE.

 Je porterai encore plus fièrement et plus haut les valeurs des Lounautes.

gagner seule , c'est nul...


gagner ensemble, c'est la plus belle des VICTOIRES.






Trail Emilie

Pour info, je suis arrivée en 1h34 soit 7.87 km/h ou 7'37" /km

lundi 22 septembre 2014

Récit de Course - Trail de la Dorée : 12,5 km 400 d+

Je cours depuis fin Mai. Au mois de Juin, toute fière, j'ai couru mon premier 10 km lors d'un défi entreprise, Courir à Clermont.

J'ai bien aimé, mais tout de même, c'est vraiment pas mon truc la route, le bitume, l'asphalte, les voitures, les trottoirs...

Alors pour m'entrainer, je parcours les chemins aux alentours du travail, de la maison, j'essaie d'allonger progressivement la distance.

L'été a été propice aux sorties entre Lounautes, j'ai couru à l'assaut du Puy-de-dôme, des sorties magnifiques, inoubliables avec des anecdotes.

Pris dans cette euphorie, une Lounaute me propose de participer à un trail.

Le Trail de la Dorée au Mont-Dore, annoncé pour 12,5 km et 400 d+.
Encouragée, covoiturée, je me lance et m'inscris sur place à mon premier trail, 100 % féminin.



 Voilà le profil de la course






Le départ est à 14h, en suivant les conseils du net, j'ai mangé 3h avant, pas simple de manger à 11h. Je ne petit-déjeune pas, et hop à 11h j'ai faim alors pâtes et un petit bout de viande...

L'objectif de la course est simple, Finir et ne pas se faire mal et prendre du plaisir.

Heureusement c'est en altitude, il fait beau mais pas trop chaud.

Au départ 180 participantes. pour l'échauffement, une chorégraphie avec de la musique. Les filles sont bon publiques elles enchainent les pas.

Dans la masse du départ, certaines posent des questions un peu 'inhabituelles' pour moi, 'C'est quoi ta VMA ?' , 'Ton objectif ?'

Je me place à l'arrière dans l'objectif finir.

Le départ est donné par Lou, Je suis remplie d'émotions quand sur mon sac à eau, j'aborde mon coeur, je cours pour Lou.

Le trail commence tranquillou, je me sens portée par la foule, les spectateurs, on court dans la ville, pour enchainer dans les chemins.


On aborde Crève Coeur, selon le profil la plus grosse montée de la course. Je confirme, je marche.

Heureusement le paysage est magnifique alors j'en profite pour admirer.

L'ambiance est géniale, ça cause, ça s'encourage, s'entraide !!



A l'arrivée, 13,9 km plus tard 510 m D+

84 00000 Marcelline FRA n°1963 __78 _ 44SEF 84F 02:00:05 6.25 [63] Non Licenciée

Je suis 84 ème sur 180.

Je suis contente.


vendredi 8 août 2014

Philadelphia

Aujourd'hui, je suis d'humeur vieille réac.

J'en ai raz la casquette... Complètement marre de cette discrimination qui rend coupable les malades, les victimes.

Tout à commencer en écouter Bruce Springsteen au travail.

Je me souviens de ce film, pourtant sorti en 1993, Philadelphia avec Tom Hanks. Il avait secoué.

Il est pourtant rempli de clichés sur les homosexuels, sur la séropositivité.  Tom Hanks avait osé à l'époque incarné un homosexuel séropositif, un acte militant, engagé.

Mais depuis qu'est ce qui a changé ?

Les homosexuels doivent toujours faire leur Coming Out (sorti du placard)
Les gens atteints du cancer sont toujours ''gênants'' pourtant de plus en plus nombreux.
Les abstinents alcooliques ne doivent pas l'avouer.
Les troubles psychiatriques sévères doivent se taire pour ne pas être pris pour des fous.
Ne pas vouloir d'enfants pour une femme reste 'pas normale' .
Les handicapés se cachent.
Les enfants trisomiques sont éloignés dans des centres

Elle est là notre société, celle qui prône la différence mais ne veut pas la reconnaître.

Notre société est pour une différence commune, normale et non une différence différente.




jeudi 7 août 2014

Je bombe mon tee shirt

En ce moment je suis prise de Foulie (Je mets du lou dans ma vie, voir article précédent)

Je cours pas mal, depuis ''Je cours pour lou''.

J'ai ressorti mes tee-shirts et je suis tombée sur un, immettable pour cause des taches.
On a l'impression que j'ai fait la vidange de la voiture avec.

il fait cra cra alors qu'il sort de la machine.





On voit les taches sur la moitié basse.

Avec du scotch de marquage j'écris l'inscription du moment ''Je Cours pour Lou''



On voit encore mieux les taches sur cette photo..

Je protège le sol (l'idéal est de le faire en extérieur)

je sors les bombes et j'y vais....


L'idéal aurait été de ne pas mixer autant de couleurs... le rendu est très mélangé.
Au dos où j'ai uniquement mis ''Mars'' et une seule couleur, je trouve le rendu plus sympa.

Tant que j'y suis, je bombe également mes chaussures blanches...



Pour Lou, je finis mon atelier CustOUmisation par une idée renversante.